Suren Dayal a été contre-interrogé en Cour suprême par Me Ravin Chetty, SC, représentant les intérêts des élus du n° 8. L’ancien ministre de l’Intégration sociale et de l’Autonomisation économique, a été questionné sur plusieurs faits survenus lors du mandat de Navin Ramgoolam comme Premier ministre. Le plaignant n’a pas nié qu’une célébration ait été organisée annuellement dans le passé, à l’occasion de la journée internationale des personnes âgées. Évènement dans lequel le premier ministre du pays est d’habitude l’invité principal. Ravin Chetty a détaillé de manière précise où s’était déroulée la célébration de 2008 à 2019.
Paradoxalement, Leela Devi Dookun, également visée par la pétition électorale, était ministre de la Sécurité sociale de mai 2010 à juillet 2011 et avait aussi organisé l’évènement célébrant la journée internationale des personnes âgées, à laquelle Navin Ramgoolam était présent en tant qu’invité d’honneur. Comme le veut la coutume, le Premier ministre est ordinairement le dernier orateur lors de ces célébrations. Il semble alors que l’action de Pravind Jugnauth au SVICC le 1er octobre 2019, ne serait pas différente de celle de l’ancien premier ministre et ne s’écarte en aucun cas des traditions annuelles.
De plus, les allégations de corruption électorale soutenues par le fait que des bus gratuits, à destination et en provenance du SVICC ont été donnés aux personnes âgées, ont également été abordées par la partie adverse. De même pour la nourriture gratuite qui est distribuée chaque année, même si cela ne justifie pas le cafouillage qui s’était produit ce jour-là.
Qu’advient-il alors de l’augmentation de la pension universelle jusqu’au seuil de Rs13,500 ? À cela, la partie adverse soutien que cette mesure se trouvait aussi dans le manifeste électoral de l’Alliance National, qui voulait quant à eux amené la pension à Rs10,000. Comme nous le savons tous, il n’existe pas de Cour qui traite les fausses promesses électorales, au cas contraire, les politiciens se retrouveraient dans une position délicate.
En résumé, nous sommes amenés à comprendre que Suren Dayal, qui était candidat sous la bannière du PTr-PMSD, reproche aux élus du n°8 de s’être livrés à des pratiques courantes lors des campagnes électorales. La coïncidence est que l’évènement au Swami Vivekananda International Convention Centre (SVICC) est tombé quelques mois avant les élections législatives. Une pétition électorale serait alors, dans notre contexte, le moyen des politiciens vaincus d’expulser ceux qui ont fait meilleure campagne.