Le Reform Party exclu ou non de l’entente de L’espoir?

Les leaders des différents partis de l’opposition parlementaire se sont rencontrés ce mardi matin à Riverwalk afin de discuter de la stratégie à adopter face à la situation politique et économique qui prévaut dans le pays. Interrogé par la presse, le Dr Arvin Boolell a soutenu que le Parti travailliste, le MMM, le PMSD ainsi que le Rassemblement Mauricien de Nando Bodha iront aux élections municipales ensemble. « Roshi Bhadain s’est lui-même exclu de la plateforme de L’espoir », a-t-il ajouté.

Le Reform party s’est attiré les foudres des dirigeants de la plateforme de L’espoir suite aux votes des délégués à l’auditorium Octave Wiehe le 30 juillet dernier.  La majorité des délégués, représentant 77,5% des voix, étaient en faveur que le Reform Party présente 59 nouveaux candidats avec Bhadain comme Premier ministre. Pourquoi de telles foudres alors que les leaders ont à maintes reprises souligné le fait que L’espoir est une entente en non une alliance électorale ?

La décision de réunir les délégués pour un exercice de vote, afin de décider de l’avenir du parti, était-elle une mauvaise manœuvre ? Difficile à dire…

Le Reform Party contrairement au PTr, MMM et PMSD est un parti politique avec Roshi Bhadain comme seul ex-parlementaire. Il y a bel et bien eu l’adhésion d’une ex-parlementaire élue sous la bannière de « l’alliance Lepep » en 2014 mais malgré cela, le nombre reste inférieur à ceux des principaux partis de l’opposition. Lors d’une alliance électorale, cela va de soi que les partis proposent conjointement 60 candidats, soit trois par circonscription. La grande question est celle-ci : combien de « tickets » le Reform Party aurait -il obtenu dans l’éventualité où l’entente de L’espoir serait devenu une alliance ?

Une alliance à quatre ou même à cinq [incluant le PTr], aurait sans l’ombre d’un doute signifié un nombre minime de « tickets » pour les aspirants députés du Reform Party et du Rassemblement Mauricien. Présenter un nombre minime de candidats réformistes aurait certainement causé des troubles au sein du parti qui avait présenté 37 candidats aux législatives de 2019.

Bien que de rester au sein de l’entente de L’espoir garantirait une place à l’Assemblée Nationale au leader des jaunes, cela pourrait aussi signifier une éventuelle alliance « L’espoir-PTr » avec Navin Ramgoolam comme Premier ministre. L’exécutif du Reform party n’aurait certainement pas accepté cette alliance sous de telles conditions, chose qui nous emmène à croire que le Reform party serait sorti de L’espoir d’une façon ou d’une autre.

En ce qui concerne Nando Bodha, ce dernier a attiré la sympathie de la population en quittant le Mouvement Socialiste Militant en février de cette année-ci mais cela ne veut certainement pas dire qu’il est à lui seul, une figure emblématique de l’opposition qui séduira l’électorat. Un facteur clé qui pourrait jouer contre le Rassemblement Mauricien si ce dernier quitte le navire de L’espoir.

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