Vous avez annoncé votre départ de One Moris à quelques mois, si ce n’est semaines, des élections générales. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce départ de dernière minute ?
La dissolution imminente du parlement est l’une des raisons qui ont motivé mon départ. Il faut se rappeler que One Moris est principalement une plateforme qui travaille sur un projet de société. Bien qu’il y ait eu des prises de position sur des sujets à caractère politique, One Moris n’est, jusqu’à aujourd’hui, pas un parti politique à proprement parler. J’ai rejoint cette plateforme car je m’identifiais aux idées que One Moris incarnait. Mon objectif est de me focaliser sur mon mouvement. Cela me permettra de travailler en collaboration avec d’autres groupes tout en gardant mon identité.
Lors de votre adhésion, l’idée n’était-elle pas d’aller vers les élections générales sous la bannière de One Moris ?
L’idée principale était d’avoir une plateforme permettant au public de s’exprimer et de partager leurs idées pour une île Maurice meilleure. Malgré mon départ, One Moris travaille toujours dans cette direction et n’a pas encore trouvé son identité dans l’arène politique. Je me vois dans l’obligation de continuer mon travail et de me préparer pour la bataille électorale, qui, selon moi, sera rude. Cette préparation dont je vous parle, je dois la faire indépendamment de One Moris.
Lors d’une conférence de presse, Roshi Bhadain avait déclaré que des négociations étaient en cours avec vous et qu’une éventuelle alliance électorale ne pouvait être écartée. Maintenant que vous avez pris vos distances de One Moris, comptez-vous concrétiser vos précédentes négociations en une alliance Reform Party – Mouvement Bruneau Laurette ?
Je me suis exprimé à plusieurs reprises à ce sujet. J’ai toujours affirmé que, malgré mes rencontres avec les différents membres de l’opposition, aucune décision concrète n’avait été prise. De ce fait, j’ai toujours gardé un esprit ouvert et demeure, jusqu’à présent, à la recherche de ce qui est mieux pour le pays. Nous parlons constamment de changement, et certains ont adopté le slogan « changement pe vini ». Pour moi, le changement représente quelque chose de nouveau et non un bis repetita du passé. La population veut un renouveau pour le pays, et c’est précisément dans cette direction que j’irai.
La population doit-elle s’attendre à l’annonce d’un co-leader au sein de votre mouvement dans les jours ou semaines à venir ?
La question ne se pose pas, je serai le seul leader de mon mouvement. En revanche, je peux vous l’annoncer d’ores et déjà : d’autres partis, comme celui de Georges Ahyan ainsi que le « Mouvman Verite & Zistis » de Renaud Balaho, comptent se joindre à nous.
Dans l’éventualité où les résultats des élections générales ne vous seraient pas favorables, que comptez-vous faire ?
Tout d’abord, il est important de comprendre que ma décision de participer aux élections générales s’inscrit dans le cours naturel des choses. Cela représente la continuité des actions que j’ai menées au cours des quatre dernières années. Mes actions sont restées constantes, bien que ma stratégie ait évolué avec le temps. Je demeure fidèle à mon combat pour les opprimés et les exclus de la société. Je continue de travailler aux côtés des syndicalistes ainsi que d’autres ONG pour l’avancement de la société mauricienne. Malgré les attaques visant à me discréditer aux yeux des Mauriciens, je tiens fermement ma position contre le trafic de drogue. Quel que soit le résultat des élections, je continuerai d’aller de l’avant dans mon combat.