Dans la soirée du 19 mars 2020, suite à 4 nouveaux cas de Covid-19, le Premier ministre annonça un confinement national pour une durée de deux semaines. Une exception sera faite uniquement pour les services essentiels.
Nous nous souviendrons sûrement de cette phrase; « nous bann mauriciens, nou abitier marye pike divan bann épreuves. Mauriciennes/Mauriciens, sa combat là nous pou gagne li ek nou pou gagne li ensam dans discipline. » Son annonce fut au centre de toutes les conversations sur les groupes de réseaux sociaux locaux ce soir-là. La population répondra positivement à son appel et mettra de côté toutes convictions politiques pour combattre un ennemi commun, le coronavirus.
Pour quelqu’un qui est habitué à cette région, je me souviens de ce sentiment particulier lorsque j’ai vu Rose Hill quasiment vide le lendemain de l’annonce du confinement national. Cela m’a amené à questionner plusieurs aspects de la vie. L’homme a accompli des choses incroyables au fil des ans et pourtant nous sommes toujours très vulnérables.
Je n’oublierai probablement jamais cette scène d’un sans-abri essayant d’ouvrir la portière d’une voiture qui était garée à quelques mètres de moi. Il essayait probablement de trouver de l’argent ou de la nourriture dans un acte désespéré pour survivre. On ne savait pas quand ou si le virus prendrait fin un jour.
Deux ans plus tard, même si l’intensité de la pandémie a considérablement diminué, nous portons toujours un masque, utilisons toujours des désinfectants pour les mains et sommes toujours contraints de respecter la distanciation sociale dans les lieux publics. Les pays adoptent désormais une nouvelle approche face au virus, « vivre avec » !
Juste au moment où nous commençons à sentir que nous avons gagné le combat, nous nous retrouvons au bord d’une éventuelle troisième guerre mondiale suite au conflit russo-ukrainien.