La démission d’Arvin Boolell de son poste de leader de l’opposition est désormais officielle. Ce lundi 1er mars 2021, l’ancien chef de file du Parti travailliste a remis en main propre sa lettre de démission au président de la République, confirmant ainsi son retrait de la fonction qu’il occupait jusqu’alors au sein de l’Assemblée nationale. Ce geste marque un tournant important dans la configuration de l’opposition parlementaire, dans un contexte politique déjà tendu.
Ce départ intervient après plusieurs jours de spéculations et de pressions grandissantes au sein de l’opposition. En effet, deux jours plus tôt, le samedi 27 février 2021, lors d’une conférence de presse organisée par le Mouvement Militant Mauricien (MMM), son leader Paul Bérenger s’était exprimé ouvertement sur la situation. Dans une déclaration remarquée, il avait affirmé : « Nu pa pé diman, du moins à ce stade, Arvin Boolell retire li parski le MMM et le PMSD ena plis de député ». Par cette intervention, Paul Bérenger faisait clairement allusion à un rééquilibrage souhaité dans la représentation de l’opposition, faisant valoir que l’alliance MMM-PMSD disposait d’un plus grand nombre de députés à l’Assemblée.
La démission d’Arvin Boolell soulève ainsi des questions sur l’avenir du Parti travailliste au Parlement, mais aussi sur la nature des relations entre les différentes forces de l’opposition. Elle pourrait ouvrir la voie à de nouvelles alliances ou à une redéfinition des rôles dans la lutte parlementaire contre le gouvernement en place. À l’heure actuelle, il reste à voir qui sera officiellement désigné pour prendre la relève au poste de leader de l’opposition — un poste stratégique dans l’équilibre démocratique du pays.