Une trentaine de «Beach Hawkers», enregistrés auprès des autorités Mauriciennes et venant des quatre coins de Maurice, ont tenu une conférence de presse ce jeudi 30 juillet au centre de Marie-Reine de la Paix, à Port-Louis. S’ils ont exprimé en premier leurs remerciements aux frontliners pour leurs travaux pendant le confinement et à l’État pour sa gestion de la crise, ils ont cependant exprimé leurs difficultés et ont déploré la non-considération de leur cas. Même s’ils sont des travailleurs indépendants, ils ont souligné leur contribution à l’économie Mauricienne et à l’industrie touristique particulièrement. Aujourd’hui avec la fermeture des frontières, ces personnes au nombre d’un millier à Maurice, sont sans revenues.

Présents le samedi 11 juillet dans les rues de Port-Louis à l’appel du Kolektif Konversasion Solider, les Beach Hawkers ont sollicité le soutien des animateurs de ce collectif. C’est ainsi que pour cette conférence de presse, ils ont eu la présence des membres de Rezistans ek Alternativ qui sont actifs au sein du Kolektif Konversasion Solider. Ils en appelle donc à l’État de revoir l’allocation des Rs5100 qui est clairement insuffisante pour eux et leurs familles dans une période où la possibilité de trouver un autre emploi est inexistante.

Ainsi les «Beach Hawkers» demandent;

1) Au gouvernement de hausser l’allocation mensuelle de Rs5100 et de la ramener à Rs12,500, basée sur la demande du Minimum Universal Grant du Kolektif Konversasion Solider.

2) Un moratoire total sur les paiements des frais d’enregistrement et de renouvellement de leur permis, pendant cette période de crise.

3) Un moratoire sur les paiements des «utility bills» tels que la CEB et la CWA.

4) Que la MRA leur verse l’allocation pour chômage technique de façon automatique et non sur renouvellement mensuel comme c’est le cas actuellement. Étant déjà enregistrés comme Beach Hawkers, l’État devrait les considérés comme des travailleurs indépendants du secteur hôtelier qui ne peuvent travailler en cette période.

5) Un moratoire sur leurs emprunts bancaires jusqu’à la reprise de leurs activités.

6) L’accès à des emprunts avec un moratoire sur le remboursement afin qu’ils puissent au moins honorer les dettes qu’ils ont contractées auprès des fournisseurs.

7) La facilitation de l’État pour une reconversion des Beach Hawkers vers d’autres secteurs productifs, comme celui de l’agriculture.

De plus, les Beach-Hawkers insistent sur le fait qu’ils ne quémandent rien de l’État, de ce fait ils proposent l’idée d’une reconversion temporaire pendant cette période pour les travaux de restauration de nos plages. Les plages étant leurs lieux de travail, ils proposent que cette période de fermeture de frontière soit utilisée pour la restauration de nos plages à travers des travaux d’utilité publique. Les demandes exprimées feront l’objet d’une lettre qui sera remise très bientôt à l’État.