Le 23 Février de cette année, pour la première fois, Maurice avait fait son apparition sur le «grey list» du Financial Action Task Force (FATF). Pour rappel, le FATF également connu sous son nom français, Groupe d’action financière, est une organisation intergouvernementale fondée en 1989 à l’initiative du G7 pour élaborer des politiques de lutte contre le blanchiment d’argent.
Le 29 Février, soit 6 jours plus tard, le MMM avait tenu une conférence de presse au Henessy Park hotel où Paul Bérenger avait adressé le sujet. Ce dernier avait fait ressortir que Maurice se doit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour sortir de ce «grey list» car cette position actuelle émettait un très mauvais signal aux investisseurs étrangers. Le leader des mauves avait aussi dénoncé la façon enfantine avec laquelle la nouvelle avait été interprétée par le ministre des finances et le gouvernement dans son ensemble. De plus, Paul Bérenger avait souligné que les choses allaient s’empirer si les manœuvres des autorités Mauriciennes pour combattre le blanchiment d’argent ne s’améliorent pas.
Le 5 Mai, Reuteurs, une organisation de presse internationale, avait publié un article annonçant que la Commission européenne devrait inclure le Panama, les Bahamas, Maurice et neuf autres pays dans sa liste d’États qui présentent des risques financiers pour le bloc en raison de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il n’y a fallu que quelques jours avant que cette information ne soit confirmée. Il est à noter que les autres pays qui figurent sur le «blacklist» de la Commission européenne fait régulièrement face à des problèmes d’instabilités politiques.
Selon The Economic Times, Maurice a été un paradis fiscal pour les investisseurs étrangers au cours des trois dernières décennies pour parier sur les actions indiennes. Depuis plusieurs années, Maurice craint d’être une voie de blanchiment d’argent pour les FPI en raison de sa surveillance réglementaire limitée.